Blog de Me Antoine BON, Avocat, Strasbourg. Informations et débats autour du droit du travail : réglementation, embauche, exécution, conditions de travail, santé au travail, harcèlement, salaire, temps de travail, heures supplémentaires, licenciement, prise d'acte de la rupture du contrat de travail, contrats précaires, CDD, CDI, intérim, requalification, procédure prud'hommale... 5 allée d'Helsinki 67300 SCHILTIGHEIM - 03 90 20 81 40

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Mot-clé - maladie professionnelle

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mardi, 14 octobre 2014

Le rupture conventionnelle c'est du béton !

Cour de cassation - chambre sociale - 30 septembre 2014

La Cour de cassation continue de sécuriser la rupture conventionnelle favorisant ainsi son adoption massive comme le mode de rupture le plus en vogue depuis quelques années.

Après avoir validé la rupture en présence de difficultés économiques, de désaccord dans le cadre du contrat de travail, et même récemment après inaptitude, la Cour va plus loin que l'interprétation de l'administration et de certaines Cour d'appel en validant le principe de la rupture conventionnelle conclue pendant un arrêt de travail pour accident du travail ou maladie professionnelle.

Ainsi pour la Cour, la seule possibilité de remise en cause d'une rupture conventionnelle se trouve dans la démonstration par le salarié de l'existence d'une fraude ou d'un vice du consentement.

Le signal est ainsi clairement donné par la haute juridiction d'un encouragement à conclure ce type d'accord de rupture qui est nettement plus difficile à remettre en cause qu'un licenciement.

lundi, 5 novembre 2012

Reconnaissance par la CPAM du caractère de maladie professionnelle à un "Burn Out"

Cour de cassation - chambre sociale - 26 septembre 2012

Cet arrêt est intéressant à noter en ce qu'il fait mention de la reconnaissance au titre de la maladie professionnelle par la CPAM d'un syndrome dépressif lié à son activité professionnelle, dit de " burn out ".

La Cour de cassation ne statue pas sur ce point en particulier, mais l'arrêt est symptomatique de la reconnaissance par les juridictions sociales et les organismes sociaux du Burn Out.

lundi, 15 mars 2010

Le contenu de la lettre de licenciement économique d'un salarié en maladie professionnelle ou accident du travail

Cour de cassation - chambre sociale - 17 février 2010
Cour de cassation - chambre sociale - 17 février 2010

La Cour de cassation dans ces deux arrêts donne la leçon sur la motivation adéquate dans le cas particulier d'un salarié en arrêt pour maladie professionnelle ou accidenté du travail.

L'article L 1226-9 du code du travail prévoit en effet que ces salariés ne peuvent être licenciés qu'en cas de faute grave soit de l'impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à l'accident ou à la maladie.

Dans le premier arrêt, la Cour de cassation donne l'exemple d'une rédaction de lettre de licenciement rejetée comme non conforme aux exigences légales.

Il y était stipulé les difficultés économiques d'une petite entreprise à la suppression du poste de la salarié.

La Cour de cassation considère que cette motivation est insuffisante en ce qu'elle ne précisait pas en quoi l'employeur avait été dans l'impossibilité de maintenir le contrat de travail de la salariée pendant la période de suspension dudit contrat,

Dans le second arrêt, la Cour de cassation approuve une Cour d'appel d'avoir confirmé la régularité d'une lettre de licenciement mentionnant que la cessation de l'activité d'exploitation de la carrière à laquelle le salarié était exclusivement affecté rendait impossible le maintien de son contrat de travail en raison de la disparition de son poste et de l'absence de poste disponible compatible avec sa qualification

La différence entre les deux situations est l'existence dans le second arrêt d'une cessation d'activité. C'est cet évènement qui permet au licenciement, non seulement d'être justifié par une cause réelle et sérieuse mais également de justifier l'impossibilité de maintien du contrat pendant la période de suspension.

Ces arrêts sont à rapprocher de celui rendu le 6 janvier à propos du licenciement d'une femme enceinte qui portait sur l'application d'un texte portant la même exigence de motivation du licenciement.