Blog de Me Antoine BON, Avocat, Strasbourg. Informations et débats autour du droit du travail : réglementation, embauche, exécution, conditions de travail, santé au travail, harcèlement, salaire, temps de travail, heures supplémentaires, licenciement, prise d'acte de la rupture du contrat de travail, contrats précaires, CDD, CDI, intérim, requalification, procédure prud'hommale... 5 allée d'Helsinki 67300 SCHILTIGHEIM - 03 90 20 81 40

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Jurisprudence

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mardi, 16 août 2016

Pas de préjudice : Pas d'indemnisation : La Cour confirme

Cour de cassation -chambre sociale - 25 mai 2016

Comme nous l'avions vu dans un précédent billet, la Cour de cassation avait abandonné sa jurisprudence antérieure selon laquelle toute faute de l'employeur causait nécessairement un préjudice au salarié qu'il revenait au juge d'évaluer.

Cet abandon de jurisprudence qui permet au juge de refuser toute indemnisation, même en cas de faute, en l'absence de démonstration du préjudice subi, avait été rendu en matière de remise de documents de fin de contrat.

La Cour de cassation confirme ce nouveau principe en matière de clause de non-concurrence.

Ainsi l'illégalité d'une clause de non-concurrence ne conduit à indemnisation que si le salarié prouve le préjudice subi. En l'espèce le salarié n'ayant pas respecté la clause, son illicéité est considérée comme n'ayant fait subir aucun préjudice au salarié.

jeudi, 23 avril 2015

Les sms pros sont librement consultables par l'employeur

Cour de cassation chambre commerciale 10 février 2015

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mercredi, 5 septembre 2012

L'unicité de l'instance ne concerne que les instances au fond

Cour de cassation - chambre sociale - 23 mai 2012

Cet arrêt est intéressant pour les praticiens des juridictions prudhomales.

En effet les instances prudhomales ont pour particularité de se voir appliquer les dispositions de l'article R 1452-6 du code du travail qui prévoient que toutes les demandes d'un salarié doivent être présentées au cours de la même instance. C'est le principe de l'unicité de l'instance.

En l'espèce une salariée avait saisi le Conseil d'une demande de résiliation judiciaire mais avait, pour des raisons qui ne sont pas rapportées par l'arrêt, subi une péremption d'instance, évènement mettant fin à l'instance, généralement à raison de la carence d'une des parties à se présenter à l'audience.

La salariée intente alors une seconde instance. En application de l'unicité de l'instance, cette action aurait du être considérée comme irrecevable car elle portait sur des demandes qui auraient du être exposées lors de la première instance.

La Cour de cassation refuse le raisonnement et accepte de recevoir la seconde action de la salariée au motif que l'unicité de l'instance n'est opposable aux parties que lorsque la première instance s'est achevée par un jugement au fond.

Or la péremption d'instance est un jugement sur la procédure et non sur le fond qui n'est donc pas touchée par la péremption.

Cet arrêt réduit donc grandement la portée du principe de l'unicité de l'instance, régulièrement écorné par la jurisprudence de la Cour de cassation.